Courrèges SS24 a fait trembler la Fashionsphère
Nicolas Di Felice, directeur artistique de Courrèges depuis 2020, continue son ascension au sein de la maison. Sa nouvelle collection printemps/été 2024, présentée lors de la dernière Fashion Week à Paris, a été réalisée dans un esprit de road trip initiatique, d’aventure et de conquête, conceptualisé par un défilé où le podium a été remplacé par un sol en plâtre prêt à craquer au moindre passage.
Retour sur les backstages de ce défilé inoubliable, où le designer tient à ce que se soit “la femme Courrèges qui pénètre et qui baptise une territoire vierge”.
Loin du rush et l’atmosphère survoltée qu’il peut y avoir avant un défilé, ici en backstage, l’ambiance est envoutante comme si un calme silencieux avait pris possession de la Porte de Versailles, lieu de ce défilé.
“L’inspiration m’est venue lors des mon dernier voyage aux Etats-Unis, au Texas avec les grandes plaines et les déserts”
Nous a révélé Nicolas Di Felice.
L’équipe de production et de communication s’assurent que l’évènement soit orchestré dans les temps. Les maquilleurs, coiffeurs, et toute l’équipe de création, ajustent, avec sérieux et délicatesse, les dernières fixations sur les mannequins concentrées, qui filent une par une au shooting vidéo et photo (first look), avant de prendre place dans le line-up. Quelques-unes se prêtent au jeu du photocall et des interviews à la volée. Elle se sentent “fierce”, “excited”, “confident“, à l’image de l’esprit de la femme Courrèges.
Les vêtements sont sexy et les coupes près du corps. Le designer créé instinctivement avec les codes de la maison tout en cherchant à explorer en permanence. Il aime les vêtements, c’est sa passion et cela se voit. Les autres pièces de la collection comprennent des combinaisons hybrides comme la chemise-jupe réinventé, la chemise-short manche longue, des vestes et pantalons en cuir zippés, des décolletés en forme de losange ou ovale (ajustable), de futur “It bag”. L’ensemble exprime une idée de la féminité libre, puissante et conquérante avec un choix de couleurs sombre, sobre et épuré (noir, blanc, beige, marron).
A la seconde où la musique, composée par Erwan Sene et Nicolas Di Felice, retenti, chacune des mannequins défile le long de cette terre en plâtre qui craquèle à leur passage. On peut entendre dans la composition musicale, la douceur d’un vent qui souffle comme dans les grands déserts américains, et une voix qui répète à plusieurs reprises “Listen, let me tell you a story“, “Relax your body”, “Relax your soul” au fur et à mesure que les mannequins arrivent. La musique accélère au rythme des pas des modèles, avec des sons de plus en plus électro, jusqu’au passage final.
De retour en coulisse: foule d’applaudissements et cris joie et d’euphorie.
Nicolas Di Felice embrasse son équipe et la remercie avant d’accorder une interview à une poignée de journalistes.
Pour lui, la femme est fierce, puissante, confident nous a-t-il dit avant d’ajouter “J’ai besoin de raconter une histoire dans mes créations […] On est une maison de couture, et j’espère que ça va parler aux gens sur le long terme”.
Une chose est sûre, ce n’est pas la célèbre actrice Charlotte Rampling qui dira le contraire. A peine les interviews terminées, elle a tenue à faire le déplacement en coulisse pour venir féliciter Nicolas Di Felice en personne et saluer la qualité de son magnifique travail au sein de la maison Courrèges.
© Article et photos : @charles_dengpheng
Courrèges : Nicolas Di Felice
Service communication : Lucien Pages Communication
