Des années 1960 à nos jours, six décennies d’explorations olfactives ont fait de la création la plus emblématique de Diptyque un objet culte, la bougie.
60 ans de bougies, l’occasion de se plonger dans tout ce qui a inspiré la Maison depuis sa création. Diptyque est tellement synonyme de parfum que l’on peut être surpris d’apprendre les véritables origines de la marque, l’un des premiers concept stores au monde : un trésor de délices où l’élégance se mêlait à l’excentricité.
Le premier magasin a ouvert ses portes à Paris en 1961, et cette année marque donc son 60e anniversaire, pourrait rencontrer l’un des éléments suivants : Des masques hindous, des gravures préraphaélites, des couvre-lits gallois, des robes de haute couture de Jeanne Lanvin, et même les premières créations d’une certaine Laura Ashley.
Dans ce pot-pourri, pourrait-on dire, puisque ce fut l’une des premières choses vendues par le magasin, se trouvaient les prémices d’un empire du parfum : des encens rares et des eaux de toilette de la maison britannique Penhaligon’s.
C’est cette originalité qui a guidé les fondateurs de Diptyque, Christiane Montadre-Gautrot, Desmond Knox-Leet et Yves Coueslant. Ces trois amis ont en commun le goût des arts, la passion des voyages et le mépris des conventions de la bohème.
Lorsqu’ils se sont lancés ensemble dans les affaires, c’était avec une vision qui semble aujourd’hui naturelle, mais qui était alors excentrique : suivre leur intuition, ne vendre que ce qu’ils aimaient et raconter des histoires.
Dyptique, inventif, libre et collaboratif
Les créations de Diptyque n’ont jamais été guidées par la mode, mais par le désir d’éveiller l’imagination!
“Nous nous inspirons d’hier pour inventer aujourd’hui ; ce n’est pas du futurisme, mais ce n’est pas non plus du vintage. Les années passent et notre esprit reste le même : inventif, libre et collaboratif.”
Laurence Semichon
Chaque fondateur a apporté ses propres compétences. Montadre-Gautrot aimait la mode et était responsable des premières créations de tissus de Diptyque, notamment “Prétorien”, dont le bouclier d’inspiration romaine est repris dans le logo de la maison.
Knox-Leet, peintre britannique, aurait travaillé à Bletchley Park pendant la Seconde Guerre mondiale pour décoder les messages ennemis ; il est également à l’origine de l’alphabet déconstruit ou “dansant” qui figure sur les étiquettes des parfums Diptyque.
Le premier nez de la marque, Coueslant, était un décorateur de théâtre qui avait décoré un appartement pour Jean Cocteau.
C’est à Coueslant que Diptyque doit une partie de sa théâtralité, de sa volonté d’injecter de la magie dans le quotidien. Dès l’ouverture de la boutique du 34 boulevard Saint-Germain, un journal français a qualifié ses propriétaires de “marchands de rien”. Cela n’a fait que souligner leur caractère novateur.
Le magasin lui-même unique. Sa façade anguleuse ressemblait à un diptyque, le genre de tableau de maître ancien qui se replie en deux panneaux, d’où le nom de l’entreprise. Très vite, un culte s’installe, attiré non seulement par les vitrines en perpétuel changement et la musique de fond de ballet ou de rock, mais aussi par les arômes que Knox-Leet commence à concocter dans l’arrière-boutique.
Le parfum devient une autre innovation de Diptyque. Les premières bougies “Thé”, “Cannelle” et “Aubépine”, lancées en 1963, étaient pionnières dans leur utilisation de cire de qualité parfum, tandis que le premier parfum pour la peau de Knox-Leet, “L’Eau”, était une formule non sexuée bien avant que de telles notions ne deviennent à la mode.
Pionnier des notes d’épices en parfumerie, il est apparu en 1968, alors que l’esprit de protestation et de rébellion inondait Paris.
Un univers créatif aux inspirations multiples
Aujourd’hui, Diptyque renoue avec ses racines de bazar artisanal en élargissant sa gamme d’articles pour la maison, notamment des bougies d’intérieur et d’extérieur dans des récipients en grès résistants aux intempéries, fabriqués par la poterie Virebent de Puy-l’Évêque, ainsi que la collection “Décoration” d’articles de table, de matériel de bureau et d’accessoires de salle de bains.
Dyptique est votre compagnon pour tous les endroits où vous pourriez apprécier le parfum : pensez aux assiettes géométriques basées sur le tissu iconique “Basile”, fabriquées par le spécialiste de la porcelaine Non Sans Raison, et aux bougeoirs sculpturaux en bronze de l’artiste italien Osanna Visconti di Modrone, fabriqués selon la technique de la fonte à la cire perdue.
Les céramiques “Basile”, par exemple, transforment la table à manger en un théâtre de merveilles traduisant l’excellence de l’art de vivre à la française.
Alors, sortez des sentiers battus car il y a longtemps que les bougies ne sont pas réservées à Noël. En fait, elles peuvent être extrêmement apaisantes, “mood hugge” pendant les mois les plus froids, en aidant à repousser le couvercle de la moiteur qui peut parfois réduire l’impact joyeux de tout rayon de soleil.
© Dyptique