Wolfgang Tillmans s’installe au Centre Pompidou de Paris 

Wolfgang Tillmans, Nothing could have prepared us – Everything could have prepared us, est le nom du projet hors norme de l’artiste allemand, connu pour ses clichés sensibles et ses installations qui transforment l’image en pensée, prend le contrôle du niveau 2 de la Bibliothèque publique d’information. Oui, la Bpi, ce vaisseau spatial où étudiants, chercheurs et rêveurs bossent en silence sous la lumière zénithale.

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Mais oubliez le silence. Wolfgang Tillmans débarque avec ses machines à images, ses vinyles, ses souvenirs d’ado fasciné par les étoiles, ses livres rares qu’il étale page par page comme des reliques sacrées. L’idée ? Créer un espace où l’image, la science, la presse, le chaos visuel et les intuitions poétiques se répondent. Une bibliothèque habitée.

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128 pages de Concorde, sur la table, toutes visibles.
Il avait gardé 66 exemplaires de son livre culte Concorde depuis 2017 juste pour ce moment. Chaque double page, chaque image, est exposée à plat. Idem pour FESPA Digital / FRUIT LOGISTICA, où les fraises parfaitement rangées rencontrent les imprimantes industrielles. Il ressuscite aussi les immenses tables de son projet Truth Study Center, lancé à Londres il y a vingt ans. Un travail continu sur la manière dont l’information nous atteint – ou pas.

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Et puis, il y a la poussière cosmique.
Sendeschluss / End of Broadcast (2014), une série de photos de neige télévisuelle. De loin : noir et blanc. De près : des milliers de couleurs. L’abstraction du banal, le beau dans le bruit. On s’approche. On reste. On capte un truc.

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Wolfgang Tillmans ne montre pas juste des images : il pense la manière dont on les reçoit. Il questionne ce que signifie voir, comprendre, chercher. Et dans ce sens, la Bpi est le terrain de jeu idéal : une bibliothèque sans carte, sans mur, ouverte à toutes et tous, conçue dès les années 60 comme un rêve d’accès libre à la connaissance. Une utopie concrète, comme Tillmans les aime.

C’est dense, c’est vaste, c’est libre.
Photographies bien sûr — portraits, natures mortes, archives queer, abstraction, architecture — mais aussi vidéos, musiques, sons, textes, performances. Le tout dans un espace de 6 000 m² transformé en un immense laboratoire visuel. Ça regarde dans tous les sens, ça se pose, ça circule.

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En tant que partenaire principal de l’exposition, la maison Celine collaborera pour la première fois avec le Centre Pompidou sur l’initiative « Accès libre par Celine«  : en offrant des journées d’entrée gratuite au public. Cette initiative unique a été imaginée comme une invitation ouverte à tous, une occasion de découvrir l’univers de Wolfgang Tillmans et du Centre Pompidou avant sa fermeture imminente.

Wolfgang Tillmans Nothing could have prepared us – Everything could have prepared us, du 13 juin au 22 septembre 2025, au Centre Pompidou, niveau 2.

© Wolfgang Tillmans

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