Duran Lantink a enflammé Paris avec son bestiaire : Duranimal
Duran Lantink, connu pour ses formes exagérées, s’est cette fois tourné vers des silhouettes plus ajustées, en se concentrant sur « la forme comme un style », loin des volumes ballons qui ont caractérisé ses collections précédentes, a exploré de façon remarquable les imprimés animaliers dans sa collection autoproclamée « Duranimal ». Un titre approprié pour désigner les 53 looks non conventionnels mais puissants qui ont marqué le défilé laissant une empreinte indélébile sur la Semaine de la mode à Paris.

De l’imprimé léopard en velours à la peau de serpent retravaillée, en passant par les vestes en poils de poney zébrées et la peau de vache récupérée auprès du fournisseur de LVMH, l’utilisation audacieuse d’imprimés animaliers, associée à des touches de camouflage et d’écossais, a servi de clin d’œil à la capacité du créateur à défier les modèles conventionnels. Son utilisation intrépide d’imprimés et de motifs a été poussée plus loin en peignant le corps de plusieurs mannequins.


S’éloignant des volumes boules qui définissaient autrefois ses collections, Duran Lantink met en avant des silhouettes effilées pour explorer « la forme comme style », notamment avec deux robes en laine mérinos aux formes imbriquées, tricotées à la main par un groupe de femmes aux Pays-Bas, qui ne manquent pas de dramatiser la marque, et sa première collaboration avec Sergio Rossi, la marque de chaussures italienne qui a fabriqué les chaussures personnalisées pour le défilé.


Le spectacle a également été marqué par la collaboration avec la société de production parisienne Bureau Betak, qui a utilisé ses nouveaux bureaux comme lieu de spectacle, tout en intégrant les activités quotidiennes de la société dans le concept. Ce cadre singulier a été rehaussé par une performance a cappella partiellement improvisée, proposée par l’artiste sonore Frederic Sanchez, où des choristes parisiens ont interprété la pièce en s’asseyant dans les cabines, tandis que les mannequins défilaient.


Avec une sensation irrésistible et la performance a cappella qui s’est poursuivie après le final du spectacle, la collection de combinaisons bizarres s’est alignée sur les looks les plus remarquables qui ont ouvert et fermé le défilé et qui mettaient en scène des prothèses corporelles.


« Je pense que tout le monde devrait se sentir capable de créer sa propre identité et de ne pas se sentir limité par quoi que ce soit »
explique Lantink.












