ERL Surplus : l’art californien du surplus revisité

À Venice Beach, là où le soleil use les murs et les corps, Eli Russell Linnetz aime chasser les fantômes. Avec ERL Surplus, il exhume les vestiges d’un Amérique en excès avec ces surplus militaires devenus depuis longtemps les garde-robes improvisées des rêveurs californiens.

Des dépôts poussiéreux où l’histoire s’endormait renaissent ainsi en patchworks surréalistes, entre camouflage éraflé, insignes effacés et jerseys cabossés.

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Ici, l’armée rencontre le skateboard, la guerre flirte avec la plage, et les restes d’uniformes deviennent bannières de liberté.

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Chaque pièce semble arrachée au temps : sweats lourds teints à la main dans des khakis lavés par le soleil, pulls en laine Donegal tricotés de motifs militaires, coton vieilli par des artisans de Venice jusqu’à sentir la mémoire d’un casier oublié. Les imperfections deviennent luxe, les irrégularités, des signatures.

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ERL Surplus n’est pas une collection : c’est une fiction vivante. Une chambre d’échos entre passé et présent, documentaire et fantaisie. Les rebelles, les outsiders et les doux rêveurs y trouvent une nouvelle armure à la fois usée, bricolée, poétique et follement californienne.