Thom Browne une marque synonyme de la rigueur. Chaque jour, le créateur, qui vit et travaille à New York, porte depuis toujours son costume rétréci. Composé d’un blazer ajusté, d’un cardigan et d’un short à la garçonne, en gris ardoise. Il porte une cravate assortie, une chemise blanche impeccable et une paire de brogues en cuir noir. Salut les Garçons vous propose de découvrir ensemble ce bel univers ainsi que ce magnifique shooting paru dans 10 Men Magazine.
Les stylistes qui travaillent dans son atelier ont adopté sa façon de s’habiller, qu’il s’agisse d’un pantalon cropped au lieu d’un short ou d’une jupe plissée au couteau, coupée impeccablement sous le genou. Tout comme le personnel des boutiques dans le monde entier qui reflète également son look.
Des vêtements propres, étroits, taillés au millimètre près. En masse, l’équipe mondiale du créateur semble être sortie de sa propre métropole monochrome, chacun étant désormais entièrement dévoué à un mode de vie discipliné.
« J’ai l’impression que les uniformes font ressortir davantage la personnalité d’une personne et la rendent plus individuelle »
Thom Browne
Ses défilés s’avèrent être des moments forts de la semaine de la mode, d’une saison à l’autre. Totalement théâtral dans son approche, il incorpore des décors somptueux, des récits farfelus et des éléments excentriques, souvent animaliers, dans ses défilés. On pourrait dire que les défilés de Browne sont la réponse de la mode à l’arche de Noé, avec des mannequins qui se transforment en éléphants ou en oiseaux tropicaux, tout en portant des articles en cuir en forme de créatures du règne animal – y compris le teckel de Browne, Hector.
Depuis des années, les costumes rétrécis de Thom Browne sont empreints d’une certaine perversité. Cette saison, son œil subversif a brillé de mille feux. Le créateur a ancré ses tailleurs avec des mini-jupes à peine transparentes, des micro-bikinis portés sur des pectoraux ciselés et des jockstraps rouges, blancs et bleus. Peu vêtus, les garçons de Browne avaient l’air d’hommes qui déjeunent.
La troupe de Browne a adopté les uniformes des marins, des surfeurs, des joueurs de tennis et des cow-boys, ces derniers étant équipés d’un gilet percé et dressé, si pointu qu’il pourrait vous crever les yeux. Tout au long de sa carrière, il a joué avec les archétypes sexués avec un esprit cultivé qui pousse ses clients à oser.
Après une décennie de domination des vêtements décontractés, l’industrie semble s’améliorer, avec une attention accrue portée au tailleur, comme en témoignent les défilés de Milan et de Paris. Thom Browne prouve ici qu’il est passé maître dans l’art de dessiner à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des lignes, dans un bonheur total.
© Thom Browne
Crédits: Photographe PABLO ARROYO – Mannequin LORENZO GONZI chez D’Management Coiffure PATTI BUSSA chez Green Apple Italia Maquillage ELENA BETTANELLO chez Julian Watson Casting ARIANNA PRADARELLI
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