Un concert géant a rassemblé des milliers de personnes vendredi dernier au Yankee Stadium. Une fête en grande pompe qui a regroupé les pionniers du genre. Snoop Dogg, Run D.M.C., Nas, Lauryn Hill et Wu-Tang Clan ont célébré les 50 ans du Hip-Hop. Des dizaines de milliers de personnes ont assisté à l’événement dans le Bronx, où le Hip-Hop est né.
C’était en 1973. La culture Hip-Hop naissait dans la pauvreté des quartiers noirs du Bronx.

C’est dans cet immeuble au 1520 Sedgwick Avenue, le 11 août 1973, que Clive Campbell, alias DJ Kool Herc, d’origine jamaïcaine, décide d’innover en faisant tourner le même disque sur deux platines différentes.

Il isole les séquences de rythmes et de percussions et les fait durer dans les enceintes, préfigurant le “breakbeat”, composante essentielle de la musique hip-hop.

“J’ai commencé à jouer ces disques de break, la partie avec juste de la batterie. C’est un drum break et tout le monde s’est bien amusé. C’était juste une fête d’anniversaire. C’était juste un moment. Mais cette fête, c’est le début. C’est l’étincelle qui a déclenché la suite pour tous les autres DJ. Je crois que je suis heureux. Ça a commencé avec la guitare de ma fille.”
Clive Campbell


À partir de ces nouvelles sonorités des DJs, les rappeurs ont commencé à émerger et à briller depuis les quartiers new-yorkais en partageant leur quotidien.

Le Hip-Hop en France a vraiment démarré dans les années 90 avec la compilation “Rap Attitude”. Avec le succès de Mc Solaar, qui a été l’un des premiers artistes grand public, certains disaient : “J’aime pas le rap, mais lui, c’est un poète”. Et puis, bien sûr, il y a eu IAM et NTM.

Malgré toutes ces réticences à l’arrivée du Hip-Hop en France, le rap est maintenant le style de musique le plus écouté, avec une part de 57 % des streamings l’année dernière.
© Jamel Shabazz, Galerie Gemma, Universal Hip Hop Museum, Peter Kramer, Bryan Bedder, Getty Images, AFP