Charles Jeffrey LOVERBOY marque un tournant en réfléchissant aux thèmes et aux temporalités qui façonnent notre univers. S’écartant d’une approche narrative, cette collection explore le “temps queer”, en soulignant la façon dont le “queer” influence non seulement le genre et la sexualité, mais aussi nos perceptions du temps et nos relations avec le passé, le présent et l’avenir.
Après avoir passé les dernières saisons à Milan, le créateur écossais est retourné à Londres, la ville où LOVERBOY est passé du statut de club à celui de marque de mode, pour un défilé qui s’est déroulé dans la cour de Somerset House et s’est terminé par un set de Beth Ditto.
Dans les notes de présentation, Jeffrey explique que son défilé du dixième anniversaire a été inspiré par le “temps queer”, une théorie culturelle surtout associée au théoricien Jack Halberstam, qui postule que “la queerness façonne non seulement notre sens et notre compréhension du genre et de la sexualité, mais aussi nos expériences du temps lui-même et nos relations avec le passé, le présent et l’avenir”.
Le manifeste de SS25 souligne l’importance de la recherche sur le comportement des clients. En comprenant comment les clients portent et achètent LOVERBOY, la marque vise à proposer une garde-robe qui s’adapte à chaque étape de leur journée.
Cette approche permet de s’assurer que les clients se sentent liés à la marque, qu’ils ont confiance en sa vision et qu’ils aiment de plus en plus ses produits et ses articles de base.
Le passé, le présent et l’avenir étaient également les trois piliers sur lesquels reposait la collection de Jeffrey. Dans le passé, on a pu dire que Jeffrey était trop redevable à ses influences, son amour pour Westwood.
Des pull-overs surdimensionnés avec des statues à feuilles de figuier, des flèches caricaturales tirées à travers les mannequins, des armures grumeleuses, des écharpes en forme de cygne et les bottes en forme de banane témoignaient la touche d’humour à la collection.
Ce défilé anniversaire marque non seulement une étape importante dans le parcours de Charles Jeffrey, mais il confirme également la place de LOVERBOY comme l’une des voix les plus audacieuses et innovantes de la mode londonienne.
Avec sa vision unique de la gender fluidité et son esthétique subversive, LOVERBOY est indéniablement parti pour briller encore plus fort dans les années à venir.
Si vous êtes à Londres n’oubliez pas de visiter l’exposition The Lore of LOVERBOY, qui se tient à Somerset House jusqu’en septembre.
© Charles Jeffrey LOVERBOY