Le 20 juin dernier, Kidill a présenté sa dernière collection imaginée par le créateur japonais Hiroaki Sueyasu. Depuis 2014, la marque ne cesse de se réinventer tout en mettant à l’honneur un style, une communauté ou une façon d’être. Après l’univers skate, la collection printemps-été 2024 met en avant le mouvement punk avec des pièces produites pour des rebels à l’esprit moderniste. 


Une fois la porte passée, nous arrivons dans un espace bétonné aux murs recouverts par les graffitis. Des lumières à la musique, en passant par la mise en scène, le ton est donné pour une collection célébrant cet état d’esprit punk. 

Au début, la musicienne et vocaliste grecque, Evita Manji vient se placer et commence ses accords aux ambiances mystiques.

Dès les premières notes, nous sommes envoûtés par une voix affectée et universelle qui transmet des images et des émotions, dont nous avons tous déjà fait l’expérience : pollution atmosphérique, urbanisation à outrance, feux d’océan et de forêt qui agressent la biosphère. Une volonté de partager un message actuel et important. 

Les mannequins déambulent dans la salle au rythme de la musique, nous faisant découvrir des looks et des créations dans un monde où la notion de bien et de mal s’est complètement effondrée.

La superposition de détails dévoile une volonté de liberté et une envie d’anticonformisme ou la minorité vis-à-vis de l’ensemble se dresse contre l’ordre établi comme l’explique le designer artisan. 

A travers les graphismes, les tissus et les coiffes faites à la main, la symbolique des sorcières refait surface. Des femmes libres, mais jugées d’hérétiques et mises à l’écart.

Une philosophie au centre de la création qui exprime la volonté de Hiroaki Sueyasu de se battre pour sa propre liberté en projetant l’avenir de sa marque sur “le concept de l’hérétique”.

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