Labubu, guest star du vestiaire masculin
Labubu, le jouet mutant qui séduit les mecs stylés et les maisons de luxe
On l’avait vu pointer le bout de ses grandes oreilles dans les collections des copines — accrochés à leurs sacs Jacquemus ou Balenciaga — mais voilà que Labubu, le petit monstre grinçant de Pop Mart, commence sérieusement à taper dans l’œil des mecs stylés. Et même des maisons de luxe.
Labubu, mascotte des nouveaux dandys ?
Petit, velu, barré : Labubu coche toutes les cases du « so ugly it’s cute » qui cartonne à Tokyo comme à Paris. Et forcément, dans une époque où même les mecs les plus pointus revendiquent leur part d’enfance (on ne compte plus les t-shirts Pokémon chez les créateurs ou les Stan Smith Mario Bros), le phénomène ne pouvait pas échapper à la garde-robe masculine.
Résultat ? On a spotté ces dernières Fashion Weeks des Labubu accrochés à la besace Dior d’un rappeur coréen, pendus à la ceinture d’un mannequin chez Sacai, voire glissés dans les poches oversize des tailleurs Bottega Veneta. Un détail « anti-quiet luxury » qui tranche avec les total looks gris souris ultra sages.
Même Pharrell — nouveau boss créatif de Louis Vuitton — s’est amusé à lancer sur sa plateforme Joopiter une série ultra-limitée de Labubu rhabillés par Sacai : treize pièces seulement, collectors dès le drop. Les mecs les plus hype de Séoul à New York se les arrachent déjà.
… surprise toys ?
Il faut dire que Labubu coche sans le vouloir tous les codes du luxe masculin nouvelle génération : édition limitée, mystère (merci les fameuses boîtes surprises), ruptures de stock calculées, marché de la revente en ébullition. Tout sauf un simple jouet de foire.
La marque Pop Mart a compris la leçon Supreme mieux que personne : créer le désir par la rareté. Résultat : les mecs friqués et branchés n’hésitent plus à payer cher (parfois plus de 800 € sur les plateformes de resale) pour compléter leur team de monstres miniatures.
Des stars addicts (et pas que des girls)
Si les filles comme Dua Lipa ou Lisa de Blackpink affichent déjà leur Labubu façon it-accessoire, la vibe commence à séduire les icônes masculines. L’acteur Timothée Chalamet — grand amateur de détails mode régressifs — aurait glissé un Labubu en grenouillère jaune dans sa valise pour Cannes. Côté musique, c’est A$AP Rocky qui a été aperçu à Tokyo avec un Labubu noir mat suspendu à son sac Goyard custom.
Même chez les sportifs : le tennisman Jannik Sinner en planquerait un dans son sac de raquettes. Véridique ? Rumeur TikTok oblige, la légende enfle.
Labubu, joujou ultime ou vrai statement mode ?
Derrière le look naïf et kawaï, c’est une revanche sur l’esthétique « adulte sérieux » qui se joue. À l’heure où le « quiet luxury » se fait assommant, Labubu revendique le fun, le clin d’œil régressif assumé, l’envie de se marrer dans un monde trop normé.
Dernier indice : Valentino, qui s’est offert une machine à pinces Labubu dans son dernier pop-up store à Dubaï. Loin des classiques porte-clés en cuir, les charms poilus et monstrueux envahissent les dressings des garçons qui refusent de grandir. Et franchement ? Ça nous plaît.
Mec stylé ou éternel ado ? Avec Labubu, plus besoin de choisir.
