Ce mouvement poétique et artistique a vu le jour dans le courant du 20ème siècle, à la suite de la révolte du dada, après la Première Guerre mondiale. Approximativement commencé en 1920, le surréalisme est influencé par différents courants comme : le symbolisme, l’art abstrait, le Dadaïsme ou encore la peinture métaphysique, cherchant à représenter ce qu’il y a au-delà de l’apparence physique de la réalité, au-delà de l’expérience des sens.
Le surréalisme, qui n’a de cesse d’inspirer des générations d’artistes, regroupe des noms connus et reconnus dans le monde ; René Magritte, Frida Kahlo et Salvador Dali pour ne citer qu’eux portent des œuvres et des idées qui ont traversé les siècles pour perdurer aujourd’hui avec une exposition, “Objets de désir : surréalisme et design de 1924 à aujourd’hui”, qui retrace plus de 100 ans du mouvement à travers l’art, la musique et le design à découvrir au Musée du Design de Londres.
Le surréalisme, objets de désir
Dès que la porte est passée, les visiteurs sont immédiatement immergés dans la peinture de Dali : “Métamorphose de Narcisse”, peinte en 1937 après la lecture de “L’interprétation des rêves” de Sigmund Freud, avec la théorie du subconscient, étudiée par l’artiste espagnol durant ses études. Depuis, ce thème si cher ne l’a jamais quitté.
D’abord présent dans la littérature, le courant artistique s’est répandu au monde des arts plastiques pour décliner vers les années 1950. Mais, ne pensez pas que l’histoire du mouvement s’arrête nette ! Car certains objets jugés trop avant-gardiste à l’époque ont dû attendre 2000 pour être fabriqués comme une lampe sur pied cassé, imaginée, en 1937, par Dali.
Nombreux sont les objets d’art qui naissent actuellement, des années après la fin théorique du mouvement. Pensons à la lampe cheval venue de Suède en 2006, au canapé créé à partir de peluches Mickey “Cartoon Chair” tout droit pensé par le couple de Brésiliens Fernando et Humberto Campana. Mais cela touche d’autres secteurs comme la mode ou le cinéma.
Yasmina Atta, styliste britannique, a créé pendant le confinement des vêtements inspirés de l’afro-surréalisme “et je pense qu’il représente bien le sentiment de vouloir s’envoler d’une situation où nous étions comme prisonniers”, explique Kathryn Johnson à l’AFP, commissaire de l’exposition.
Mais il ne faut pas oublier les 350 objets qui sont réunis en exclusivité sous le même toit pour le plus grand plaisir des yeux : Dior, Man Ray, Schiaparelli, Bjork qui relatent la relation entre les humains, la nature et la technologie et bien d’autres.
Une exposition à découvrir jusqu’au 19 février 2023 à Londres comme un écho de ce que nous traversons actuellement dans notre société.
“Ce n’est pas une coïncidence si ces moments correspondent à des périodes d’instabilité économique et politique, parce que le surréalisme a été fondé comme une façon créative d’embrasser le chaos, d’accepter l’incertitude, l’inexplicable, et je pense que nous en avons besoin aujourd’hui.”
affirme Madame Johnson
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© Design Museum London/ © Andy Stagg/ © Gravity-Road/ © Campanas
