Alice Guittard s’inspire de la société pour créer de nouvelles histoires à travers la roche et ainsi éveiller nos sens. Qu’elles soient bleues, vertes, noires ou encore blanches, les pierres qui passent entre les mains de cette passionnée du monde minéral vont vous raconter leur passé mais aussi celui du monde passant par la photographie, les mots et les formes. Une flamme née de rencontres dues au hasard de la vie.


Cette jeune artiste française est née dans les Alpes Maritimes. Tous les jours dans sa maison familiale, elle était bercée par la vue que lui offraient les montagnes. Un univers qui la fascinera très tôt et qui va développer peu à peu son amour pour le monde minéral qui sonne comme un reflet de notre condition : robuste mais fragile. 

Alice-Guittard-et-le-monde-mineral-©-Gregory-Copitet-01

À Paris, elle fera la rencontre d’un graveur lapidaire qui aiguisera son envie de travailler ce type de matériaux naturels. Que ce soit le marbre, le granit ou encore le quartz, elle dessine un récit avec une certaine liberté tout en respectant ce que la nature lui offre. De ces matières inertes, Alice Guittard imagine avec un point d’ancrage — la littérature — qui peut aussi se transformer en un point de départ dans la création au même titre que l’actualité ou la photographie. 

À ses débuts, elle proposait de la photo émotion sur marbre, puis au fil de ses rencontres, elle va proposer de la marqueterie de marbre, autrefois appelée “opus sectile”, qui consiste à découper et assembler du marbre et des pierres de couleur créant alors un dessin géométrique ou figuratif destiné au pavement des sols ou aux décors muraux, domaine de prédilection de l’artiste française. 

Aujourd’hui, elle imagine ses œuvres à partir de la pierre ou sur base d’un dessin. Ensuite, elle fera découper les différentes pierres qui arriveront à son atelier parisien pour y être assemblées afin de donner vie à une nouvelle histoire. Des projets qui sont toujours accompagnés d’un livre auto-édité. 

Alice-Guittard-et-le-monde-mineral-©-le-monde-Stephane-de-Sakutin

Une liberté de création et de partage qui vaut mieux que de simples mots et qui s’expose sur la façade du centre d’impression du journal “Le Monde” avec 27 Unes inspirées de faits marquants.

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© Sarah Willmeroth / Gregory Copitet / Mono