Mike Smith dévoile son livre de visages qui racontent des histoires. Intitulé “Streets of Boston”, l’ouvrage est une virée en images au travers des rues de Boston et de ses habitants dans les années 70’s. L’artiste a ainsi dressé un inventaire détaillé des personnes croisées au hasard des rues de Boston, cultivant toujours une approche inclusive, sans jugement aucun, et directe. Soit des déambulations dans les rues de Boston, entre 1975 et 1978, documentées par une centaine de portraits en noir et blanc sublimes, dont principalement des portraits, qui à eux seuls laissent cours à l’imagination véhiculant des histoires vécues ou imaginées. Ici en pleine rue, une bande d’ados qui tuent leur solitude ou trois jeunes mecs qui jouent les rebelles. 


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Une approche voyageuse et sociale de la photographie

Mike Smith, 70 ans aujourd’hui, est né à Heldelberg en Allemagne en 1951, d’un père engagé dans l’armée américaine se retrouvant envoyé, accompagné de sa femme, combattre en Europe. La seconde guerre mondiale passée, juste âgé d’un an, Mike Smith se retrouve à Boston qu’il ne va plus quitter jusqu’à ses dix-huit ans où il est, à son tour, mobilisé par l’armée où il est envoyé au Vietnam et en Allemagne, une période où il découvre la photo et sa pratique le plus simplement du monde : “l’appareil photo que j’ai acheté possédait un manuel, je m’y suis plongé à fond, et j’ai appris sur le tas.” Libéré de ses obligations militaires en 1972 avec les honneurs, il étudie alors au Collège of Art de Boston, en sort en 1977 avec un MFA (Masters of Fine Arts) en photographie, une discipline qu’il va enseigner, jusqu’à aujourd’hui, à l’Université de l’état du Tennessee. Tout en continuant son travail personnel, sillonnant cette partie de l’Amérique, son Amérique, en moto et documentant les paysages désertiques, les routes qui s’enfoncent dans le désert, les habitants qui y résident, les bâtiments désaffectés, l’architecture urbaine. Shootant patiemment tout au long des années des séries photographiques aux titres simples et évocateurs – “Windows on Tennessee”, “Measure of Nature”, “Easy Rider”, “You’re not from around here”, “About Face”, “Nothing Personal”, dont plusieurs clichés ont été acquis, entre autres, par le Museum of Modern Art de New York et plusieurs autres institutions renommées. En plus d’être nominé parmi les finalistes du prestigieux prix de meilleur talent par le magazine Life qui a énormément fait pour la reconnaissance de la photographie.


Les visages qui racontent des histoires

Que les personnages de ses photos soient blancs ou Noirs, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, bourgeois ou SDF, sapés comme jamais ou casual, excentriques ou stricts, à chaque fois ce qui prend aux tripes est l’extrême bienveillance, doublée d’un immense respect, qui se dégage des portraits de Mike Smith. 

Un travail social qui passe surtout par le choix de ses visages, des gueules comme on dit à la différence des portraits lissés, filtrés et interchangeables de la génération Instagram, qui portent le poids de leur vie. Interrogé sur ces photos, leur work in progress et le message qui les sous-tend, Mike reste aussi peu dissert. Ainsi sur le choix des modèles, et la drôle de galerie saisie sur le vif qu’ils composent : “Mon choix était vraiment aléatoire, je ne cherchais pas tel ou tel type de personnage, tout dépendait de l’endroit où j’étais, de qui s’y trouvait mais aussi de qui me semblait le plus à même d’accepter d’être photographié. C’était il y a plus de quarante ans ! Est-ce que mes études en droit social ont influencé mes photos ? Je ne me souviens pas d’avoir été mû par autre chose que l’admiration que je portais pour des photographes qui m’ont beaucoup influencé comme Diane Arbus ou August Sander. Il faut aussi rappeler qu’à l’époque j’étais juste un jeune étudiant en photographie et cette série était mon premier vrai travail. L’idée était vraiment d’apprendre la pratique photographique et de me servir de ce travail pour entrer à Yale et curieusement il n’a jamais été montré jusqu’à aujourd’hui. Et puis, il y a quelque temps, je les ai montrées à un de mes amis qui, enthousiaste, m’a dit qu’il fallait absolument les publier. Et c’est vrai, qu’avec la sortie du livre, je reconsidère ce travail d’une manière très différente de l’époque. Je réalise à quel point ça a été fait avec attention et respect. Pour le médium utilisé, mais surtout pour les gens que j’ai photographiés !”


Une belle idée de cadeau de fin d’année est cet ouvrage du photographe américain Mike Smith.

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Crédits :

COURTESY OF MIKE SMITH

Informations pratiques :

Mike Smith : “Streets Of Boston” (Stanley/Barker Editions) @stanleybarkerbooks 

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