La Fashion Week de Londres a donné son coup d’envoi ce week-end dans une atmosphère discrète et atypique lors des derniers hommages à leur Reine. Selon un communiqué de presse, Le “British Fashion Council” a dû réorganiser toute la programmation de la semaine de mode avec quelques absents comme : Burberry et Raf Simons. Salut les Garçons a sélectionné nos coups de cœur des défilés du week-end.


La Fashion Week de Londres se concentre sur l’essentiel

La programmation étalée sur six jours comprend une dizaine de défilés et présentations. 

Paul & Joe

Véritable hymne à la vie et à la nature, la collection Printemps-Été 2023 imaginée par Sophie Mechaly, nous invite à l’enchantement. Ici, les vêtements poussent et fleurissent dans un jardin secret où bestiaire, chimères, mer enchantée et herbes folles s’illustrent comme des tableaux à la poésie aussi féérique que mystique. 

Basée à Paris, Paul & Joe s’est inspirée de l’univers poétique et charmant de l’auteur Lewis Carroll, nom de plume de Charles Lutwidge Dodgson, (Alice au pays des merveilles) en présentant un défilé plein de charme dans une salle de bal de style George IV.

Le pays des merveilles était évoqué par des champignons magiques, des imprimés de pissenlits et de marguerites sur des robes à volants et de courtes capes, des mini-shorts et des blouses également ornées de fleurs des champs, alliant fleurs et bestiaire. 


Molly Goddard, car on adore les froufrous

Le lieu choisi pour la présentation de Molly Goddard était juste sublime, dans l’immense gymnase de Seymour Hall.

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Des froufrous ? Oui des froufrous ! On adore, surtout très rock’n’roll avec des robes portées sur des jeans et des bottes de cow-boy, dans une palette de couleurs typique de la créatrice. 

Sur le podium, des sirènes de saloon du XXIe siècle, étaient accompagnées de messieurs en petites vestes et pantalons volumineux.

Tous les vêtements sont fabriqués avec un coton qui permet à la créatrice de froncer, de plisser, de froisser et de tordre le tissu tout en donnant à ses tenues une silhouette reconnaissable. 

La bande-son rugissante comprenait “Triplets II” de Sticky ou “You” de Delta 5 .

Porter les vêtements et les volumes étonnants de Molly Goddard nécessite une certaine confiance en soi, avec un résultat d’impact mémorable.


J.W. Anderson : Le Jackpot

C’était l’hommage que le créateur britannique a fait à sa Reine. Le dernier look était un t-shirt noir et blanc portant le message : “Sa Majesté la Reine 1926-2022, merci”.

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Pour le lieu de la présentation, on se croyait dans une arcade de “Las Vegas”, mais on était bien dans le quartier de Soho au sous-sol du même nom.

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Eclairé de néons, rempli de jeux vidéo, le créateur irlandais y a passé de nombreuses fins de soirées lorsqu’il était étudiant dans le Londres des années 1990.

Une collection visuelle puisqu’elle est sous le thème du geste du selfie plus important que la photo elle-même. La collection était composée de tissus recyclés, de la soie froissée, des boîtes d’hamburger en polystyrène appliquées sur des robes de cocktail noires et des robes en métal de formes ovoïdes. 

De sublimes bottines étaient au rendez-vous, ainsi que des imprimés de palmiers et de plages au coucher du soleil.


Edward Crutchley  : “The Only Constant in Life is Change”

Dans cette collection intitulée “The Only Constant in Life is Change”, il fait référence au philosophe grec Héraclite, et à sa fameuse maxime – on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

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Edward Crutchley, est l’un des esprits imaginaires les plus fertiles de la mode britannique, dont la robe d’ouverture était fendue jusqu’à l’aine, et parachevée par des manches bouffantes. 

Et rares sont les créateurs aujourd’hui, où que ce soit, qui s’y connaissent autant en matériaux : comme le choix de ses nylons effet aquatique, ou de ses tissus mesh ornés de vagues de paillettes façon aurore boréale. Ces derniers utilisés dans un peignoir-manteau enveloppant est juste à tomber par terre. 

De nombreux tissus affichent une traçabilité totale, et respectent les critères volontaires du label pour une laine responsable (Responsible Wool Standard – RWS), avec une production certifiée dans toute la chaîne d’approvisionnement.

Le casting, composé d’hommes, de femmes et de jeunes gens non-binaires, était perché sur des compensées holographiques argent et or, taillées comme des getas japonaises et associées à des chaussettes blanches ornées du logo de la marque en forme de roue. 

La mode doit toujours proposer une transformation permanente.

Edward Crutchley

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Photos crédits © Imaxtree, Daniele Oberrauch, Isidore Montag

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