Le 5 novembre 1932, Gabrielle Chanel invite la presse à découvrir sa toute première collection de haute joaillerie intitulée : Bijoux de diamant ! Une collection dont le manifeste, écrit avec l’aide de Jean Cocteau proche de la créatrice, suscitera un intérêt énorme des journalistes, mais créera également un sentiment de colère des joailliers eux-mêmes.
En effet, cette année-là, le monde fait face à une crise sans précédent qui n’évitera personne. Pour relancer l’activité économique, la London Diamond Corporation va demander à Chanel d’imaginer une collection de pièces tout en lui prêtant les diamants.
Alors que ce milieu est réservé aux hommes spécialisés, elle va proposer des pièces inédites et remarquables sur le thème astral. Une idée qui lui viendra à la fois de son enfance et des années passées à l’Abbaye d’Aubazine en Corrèze, d’où elle se rappellera la marelle dans la cour extérieure qui reprend les symboles du soleil, de la lune et de la comète. Un travail de mémoire et un hommage à son passé qui continueront de l’inspirer jusqu’à la fin.
Présentée au 29, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans ses appartements privés, la presse est conviée à venir découvrir la toute première collection de haute joaillerie signée par la créatrice de mode.
Les pièces sont exposées sur des mannequins habillés pour l’occasion avec des bijoux dépareillés pour un porté moins conventionnel mais, confortables grâce à la réflexion apportée aux détails sur l’emmaillement, la souplesse, sans oublier qu’il n’y a pas de fermoir car elle les détestait. Tout cela confère ainsi à la femme qui les porte une allure céleste.
Mais à la suite d’un scandale et d’une demande provenant des autres joailliers de démonter toutes les pièces, il ne reste aujourd’hui, officiellement, qu’une seule broche comète qui a refait surface il y a quelques années. Cependant le mystère sur le destin des autres pièces demeure.
Aujourd’hui et pour le 90ème anniversaire de la présentation « Bijoux de diamants », Chanel a ressorti les archives pour proposer des pièces inédites comme le collier comète repensé par Patrice Leguereau, directeur du studio de création joaillerie.
Cette présentation fait ainsi le trait d’union entre la collection de 1932 et celle de 2022 pour illuminer et faire scintiller le futur de la Maison.
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© Chanel
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