Svencum, marque fondée à Paris en 2020, par Junyan Xu, a donné rendez-vous à la presse le 23 juin dernier. Dans une galerie du septième arrondissement parisien et malgré la chaleur écrasante, nous passons la porte pour entrer dans une atmosphère où le temps semble s’être arrêté afin de nous faire voyager à travers les différentes pièces de la collection SS24.
Une marque qui, à travers les saisons, cherche à maintenir une perspective équilibrée sur la vie et à poursuivre un romantisme radical.
Le point de départ de la collection “L’eau et le cheval” ? Junyan Xu l’a puisé dans “Death”, un livre écrit par Shelly Kagan en 2012 et qui soulève des questions philosophiques à propos de la mort. Une inspiration qui a permis à la jeune designer de créer un dialogue entre la mort et la mode.
A travers la recherche d’une garde-robe commune naît un langage de motifs exclusifs faisant appel à des techniques de couture uniques à chaque saison. Avec la soie de mûrier et le coton, Svencum suit un système esthétique oriental rendu possible grâce à des techniques de Jacquard faisant parler les créations tout en évoquant des souvenirs ou des envies de voyages, tout en exprimant la nature éphémère de la beauté via une certaine combinaison d’encre mêlée à un langage d’impression de gravure.
Une collection poétique où les pièces légères cohabitent pour un été confortable, fluide et résolument romantique.
L’eau et le cheval
Des doigts de la femme glissent une fine onde,
Dans la chaleur printanière, elle grandit en un ruisseau.
Elle rencontre les hautes roches, la ralentissant, la réduisant en minuscule.
Finalement, elle s’arrête, près d’un cheval noir.
Le noir destrier hennit et l’emporte a toute allure,
Chassant son propre reflet, un rêve à atteindre,
Elle désire ramener à la femme le cœur de cette onde.
Elle atteint sa terme :
Les flots marins caressent les sables blancs infinis.
Alors, elle se transforme en un cheval blanc, pelage brillant, tel un nouveau-né.
Sur la plage repose la pomme rejetée par la femme quelques jours auparavant, Le cheval blanc dégusté ce fruit pourri.
Il s’allonge, savourant le bonheur des vagues qui le bercent
Jusqu’à sa dernière expiration.
Credits : Svencum
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